vendredi 29 juin 2018

2- Les vastes espaces




Autour du monastère, sur le plateau tibétain, loin de la chaîne himalayenne, les sommets peuvent atteindre 5200 mètres !
Le spectacle de ces géants alignés est-il somptueux pour autant ?
Eh bien, pas du tout !
Non seulement toute neige a fondu sous la pluie et rien ne scintille sur les horizons verts, mais nos pieds sont plantés à 4282 m, et les plus hauts sommets nous dominent d'à peine 1000 mètres, trois fois l'altitude des Monts d'Arrée et pas plus acérés...
J'ai vu les hauts sommets à portée de mes pas.




Aucun arbre ne vient agrémenter ces vallonnements spongieux dont seule la multitude des yacks chevelus trahit l'origine géographique. Le yack, en effet, survit mal sous les altitudes inférieures à 3000 m. Sur ces près irlandais, le yack est paisible et paît avec nonchalance.
Les rivières, elles mêmes, ont des méandres, qui ne dramatisent en rien les paysages.
Je réussis parfois à me mettre au diapason.

Le bleu des myosotis est plus saturé que chez nous 

Quand les nuages sont blancs et cotonneux, parfois, les toits des monastères renvoient les éclats du soleil. Vous comprenez que l'éblouissement n'est pas garanti.
Les nuages, en apparence, ont souvent un peu de pesanteur. 


Ce monde est-il alors celui de la sérénité ?
Heureusement pour moi, s'il ne l'est pas, du moins le sol m'offre-t-il les couleurs qui séduisent le regard. Le sol est un jardin où j'herborise des yeux, sans cueillir faute de science : le moine guérisseur n'a pas eu le temps de m'initier aux alcaloïdes. 




 La palette est ainsi, à mes pieds, plus vive qu'à l'horizon.
Elle réjouit mes déambulations.
C'est un plaisir.



  

 


 Les pavots bleus de l'Himalaya




1 commentaire:

  1. Comme elles sont belles ces fleurs! Aussi colorėes que les coiffes des femmes . Toutes ces couleurs mettent en joie, une façon de tromper le froid qui règne même en été...

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