mercredi 27 juin 2018

Au retour : la mer comme résurrection

J'oublierai, ou non, tous ces désagréments que j'énumère ici pour les conjurer :
- le climat, une horreur quand il pleut du matin au soir sur ce cloître, le dispensaire,
- le froid, qui vous surgèle les doigts après cinq minutes de lecture au lit, et oblige à travailler en collant et doudoune,
- l'altitude qui coupe encore le souffle après trois semaines d'accoutumance,
- la monotonie, verte à l'infini, des vastes paysages,
- les pâtes d'orge qui finissent par couper l'appétit,
- le thé tibétain, une catastrophe sans rien de commun avec le thé tadjik,
- les kilos qui s'envolent encore une fois,
- l’indiscrétion des mœurs dont nous n'avons pas les codes, 
- la religion comme une invasion,
- et toujours les mêmes yeux, rouges des UV, du vent, de la poussière,
- etc.

 L'exception absolue, le khampa aux yeux clairs.
Un lointain descendant des soldats d'Alexandre ?

Tara me répète "a lot of pain, a lot of pain..." comme un leitmotiv. Non ! comme un mantra !

Nos interprètes : Tara sur le dos de Somba, son frère

De tout cela, avec un peu d'imagination, je ferai (peut-être) une histoire de séduction et de plaisir, mais ce sera demain, je dois écrémer, écrémer...

 Sous la tente noire

A propos d’écumoire, s'il y a un élément qui vaut le détour, c'est bien le yogourt au lait de yack ! C'est un délice, et si gras qu'on croirait de la crème fraîche, si gras qu'en surface il est jaune et grumeleux sur un centimètre d'épaisseur.
Le yack lui-même serait-il ma consolation ?

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